Solide
D'abord une forteresse qui se construit d'elle-même
Déjà envahie en croyant se défendre
Un bouclier protecteur qui traverse les âges
Menottes invisibles et croix rassurante
Chacun retourne où il peut chercher l'eau la plus pure
Mais la source de la source n'existe déjà plus
La pureté une chimère qui s'envole en poussière
Dans les bourrasques du temps et la maladresse des gestes
Seulement à travers
Des cris venant de nulle part
Ou l'expression si violente ne laisse place qu'a l'esquive
Un lieu improbable que l'on recherche en vain
Où se poser là et assoir sa vision
Seulement à travers
Des ombres et des lumières intenses
Ou le noir est si profond qu'il ne donne plus que le choix
De créer et de faire exister la flamme
Et les éclairs fulgurant que l'on ne peut assimiler
Sauf à s'y habituer et à y pénétrer
Liquide
Flux en permanente négociation avec les résistances
Qui ne sont que le moyen d'exister bien loin de soi
De couler un besoin pour se faufiler au plus juste
Prendre partout où la beauté survie de ses pleurs
Arriver en fin de parcours à son recommencement
Plus avant encore le sens d'une mélodie
Qui dansait déjà tout en l'ignorant
Plus avant encore une voix cristalline
Qui déjà transmettait des connaissances souterraines
Plus avant encore une silhouette ambigue
Qui transportait avec elle les espoirs de la terre
Plus avant encore une présence impalpable
Qui malgré les distances, sans cesse montre le chemin